La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Cri de gorge d’un lit en crue.

 

 

Je suis l’âme entrebâillée

 

entre terre des miens 

 

et cimetière d’autrui,

 

 

rêve bohémien

 

Je suis l’enfant d’un taudis,

 

la bohème aigrie,

 

le pas lassé

 

d’une pantoufle

 

de verre,

 

d’une godasse

 

au souffle

 

de vers

 

qu’enlace

 

le temps sans lacet. 

 

Je suis reflet de larme

 

la rime lasse,

 

le regard brûlant

 

de l’oisillon

 

d’un nid défait.

 

Je suis femme d’arme,

 

combat d’outre tombe,

 

les mains désarmées,

 

au pied de l’aurore je tombe

 

sans jamais me lasser.

 

Je suis le parfum de la pluie,

 

racine d’ennui,

 

sable mouvant

 

sous mes pieds.

 

Je suis l’archer de minuit,

 

rondo de guéridon.

 

Je suis un non-dit

 

bandit de vie

 

aux semelles perdues

 

de jambes trop menues.

 

Je suis sans voix

 

simple raclement de gorge,

 

trace d’aucune voie,

 

pêle-mêle de gorges.

 

Je suis regret de rose,

 

le nourrisson aux joues roses.

 

Je suis ma capitale,

 

crève cœur

 

au visage pâle

 

d’une âme sœur. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



22/05/2013
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