Informel.
Pelotonnée dans un drap d’horizon
bordée d’illusions
drapée d’un jupon
un corsage orne mon corps sage
deux fruits des quatre saisons
sommeillent dans la corbeille de l’âge,
des bohémiens sans bagage, sans attelage.
Une étoffe brode une courbe assoupie
s’endort au crépuscule des années,
une croupe anémiée.
Le bateau de la vie
vogue le long des berges de l’asthénie.
Le port de vieillesse
happe mon ancre.
Mon teint de pêche
s’échappe de mon visage,
fugitif
craintif
grignoté par la voile des rides,
ma nouvelle patrie,
peuple de cernes aigries
rescapées éphémères
d’un nouvel embarcadère
dénommé rumeur,
sans heurt
boire mon calice d’encre
jusqu’à la lie de mes écrits,
le dernier travail de ma vie.
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