Eh ? petit gars ... Eh ! Petit gars !
Eh ? Petit gars ! Eh ! Petit gars … Je le vois bien ton petit cœur travesti … Tu lâches prise … La vie est une frise où les sentiments sont peints à la main. Dans ton cœur il n’y a pas grand chose … Au creux de ta main un morceau de pain, je crois bien qu’il est même un peu rassis et toi tu as le cœur sur la main ! Je le sais ! Je sais … Avec tes savates usées, tu traînes tes haillons sous les ponts de Paris ou de Venise, pour toi ils sont tous les mêmes, ils ont tous la même misère ! Laisse ta main du suicide dans sa poche, cherche au fond de l’autre poche, tu sais ce mouchoir, celui avec un nœud, tu y trouveras un brin de jasmin et un petit bout de printemps. Tes poches sous les yeux sont la garde du bon dieu. Gabin avait dit : - « Je sais … » Toi tu ne sais plus mais les yeux de Gabin l’écrivent encore. Non ! Ton cœur n’est pas hameçon à chagrin. Eh … Petit gars ? Je t’aime petit con !
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