Givre.
Toutes ces heures couchées
sur du papier,
elles dorment encore
toutes mes larmes,
berceuse de poésie
comme une robe de mariée jaunie.
Le chemin du leurre,
des heurts,
comme des vers, mise à prix,
qui s’évadent dans le noir.
Comme un corsage trop petit
pour y loger mon haut-le-cœur.
Comme les maux d’un
corps sage
exilés de tes sens,
comme une fièvre infidèle
de mots déposés sur la grève.
Une tresse de caresses
sculpte mes courbes
vagabondes dans la nuit,
bruit du silence de tes gestes.
Deux avril 2012, trente ans de mariage
où est donc la symphonie,
on se caresse comme un défi.
Deux avril 2002, vingt ans de mariage
des coups de gel,
on se flagelle
d’une tendre comédie.
Deux avril 1992, dix ans de mariage,
on froisse nos draps de satin,
l’anneau à la main.
Deux avril 1982, premier jour de mariage,
il n’a aucun faux pli
le jupon de ta mie,
vierge Marie.
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