L'inconnue.
Elle a quitté sa robe blanche de ces gestes qui s'en foutent du temps qui passe. S'est déshabillée sur le trottoir d'en face, aquarelle d'un dimanche, ses hanches se balancent métronome d'un silence. Papier mendiant un carnet d'adresses entrebâillé... Balade bohème son corsage a quitté la chambre close et ses seins osent s'endimancher d'une rose. Elle s'est aguichée tendrement d'un baiser sans guichet passeur de rêves, goûter à cette vie illettrée, sans passeport... Juste un jet privé... Á tire-braise, la lèvre joueuse, la prunelle enjôleuse grignoter les fruits sauvages de ces draps clandestins. La souffleuse de printemps a largué ses amarres, les papillons blancs d'un court-métrage, vogue grand'voile la fleur de l'âge au naufrage de ses hanches. L'inconnue du dimanche au reflet d'un pastel a l'air si naturelle quand sur la grève le peintre s'en est allé.
Au masque de ses seins s'entrebâille un cœur.
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