Les mendiants de la souffrance …
Ils sont là, ils vous tendent la main pour vous demander un peu de votre pauvreté. Avoir froid, avoir faim, ils n’ont jamais ressenti cela. Il voudrait avoir des crevasses oui mais seulement pour une heure, ça fait trop mal ! Grevés par l’argent, ils en sont malades de leur opulence … Ils me font regret, gavés jusqu’au jabot comme l’oie de Noël ! La graisse déborde de leur Rika Lewis, leurs valises Louis Vuitton ne sont pas assez amples pour contenir tous leurs bourrelets. Ah ! Vous voulez de la souffrance … Allez donc la cueillir sous les ponts de Paris ! Peut être qu’avec un peu de chance vous en trouverez un échantillon au marché aux puces, qui sait … Surtout ne restez pas dans l’ignorance ! Il est vrai que derrière vos Rolex, vous n’osez pas vous aventurer guère plus loin que votre nez. Quand vient la fin de l’hiver, vous rangez aumônes et bonté. Quel sacrifice vous avez réalisé, sourire à un clochard avec des dents aseptisées et un masque, les indigents ne se masquent pas eux, leurs chicots vous sourient ! Par peur de contracter je ne sais quoi, vous leurs avez serrez la pince, certes sans gants blancs mais avec celui que l’on jette pour un duel ! Au creux de leurs paumes juste un peu de crasse mais surtout pas de l’indifférence. Si seulement un court instant, vous vous seriez attardés sur les lignes de leurs mains, vous auriez aperçu un peu de bonheur. Cette chose qui ne s’achète pas … Vous êtes bien pauvres, ignares au grand cœur de riche, je voudrais bien combler cette carence mais je n’en ai pas les moyens. Je suis bohémien, beau et mien. La détresse dans les oubliettes et les restos du cœur sur le paver, votre existence déposée là pour quelques secondes sur le parvis de leur vie. Une symbolique présence, eux ils sont las de votre la majeur joué en mineur.
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