On est jamais assez populaire …
On se croît supérieur mais on naît simple être.
Tout se bouscule dans sa tête. Il ne parvient pas à freiner, cauchemar effréné. Qu’on le mette sous hypnose, la gueule dans un étau. Afin que cesse ces aboiements ! Ce n’est pas de la faute à Voltaire s’il se fout la gueule en l’air … S’il joue les héros au coin d’une rue, sur un bout de trottoir au niveau zéro. Ce n’est pas une démo, s’il hurle à ses égaux :
-« Donnez moi la main !» . Une canette à la main, il n’a pas de jardin mais de l’herbe dans sa poche. Un verger merveilleux, l’herbe de son chemin a le goût du voyage de l’opium du poète triste. Dans sa doublure de veste déchirée et crasseuse, un embrun d’outremer où il retrouve sa mère. Et tambourinent les canons d’une guerre qui se livre à lui même, désarmé … Le pouilleux déshabilleur, les vêtements de sa vie dans le vide ordure d’un garçon de café, serviteur égaré, ils pourlèchent les tables de bar … Gorgé de barbituriques sur le dos de sa bourrique, il trimballe ses barriques d’or rouge. Toujours au trot jamais au galop, elle est trop salée l’eau de sa terre. Psitt maestro ! Compose au trémolo les partitions de ta dérive. Sévère est ce putain de quatrain, ces vers pour une bouteille. Les cons primés te guettent, tes comprimés t’achèvent ! Sur la route de ta misère à la couleur d’un cimetière, tu arpentes déloyal un bitume royal comme une ordure profonde tu t’enfonces à chaque pas de plus à chaque mouvement de rue. Et envoyez la musique ! Quelle est bonne cette catin mais regarde au loin … Il est quatre heures du matin, un éboueur transpire à grosses gouttes, un rouge capiteux, fleur de pavot tapisse sa benne, pourtant il n’a vu que des cartons déposés au porche de cette maison. Et chiale un passant inaperçu … Eh ! Eh ! Respire la rue …
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