Page écornée.
Maestro au piano, fais-moi tanguer sur un air rétro. Je veux voir dans tes yeux l’aube au trémolo … Tout repart à zéro tes lèvres sur ma peau, tes baisers en couvre-feu. Chandelle de courbes tes doigts pianotent allegro, raies d’amour. Emperlée de caresses, roulement de tambour, mes draps changent d’adresse dans les délices de la beauté du diable. Quartier coquin, ne freine pas tes mains, paresse encore un peu vaurien là dans le creux de mes reins. Escarpolette mes hanches te font courbette, mon corsage drapeau blanc traîne sur le plancher. Mes jupons tirent leur révérence, mon cœur de fanchon s’apprête soubrette aux plaisirs de la chair, refrain d’un baldaquin. S’ouvre un dais prénuptial, manège d’arlequin, mon aura sa dandinette … Bandit de grand chemin dans la corbeille de mes seins tu dérobes le fruit interdit. L’hirondelle du faubourg ne fait aucun détour, corps à liens, troubadour quel vilain tour pour une couche d’un jour, récif corallien.
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