Ponton.
Restons des immigrés dans nos draps froissés comme une grotte inexplorée, des oiseaux sur la branche, entre regret et impatience. J’aime à rêver à nos murs de silence, au lynchage du temps, le cœur en alternance, à la syntaxe de nos baisers de nos bouches frivoles, à mes lèvres en apnée dans une rue gelée … Où tu happais mon souffle comme une éternité, l’envolée de nos cœurs bées sans filet, mes courbes en menuet. Un rêve inhabité où nous nous sommes congédiés, peu à peu sous les lacets de nos chandeliers usés au pas cadencé de la danse tremblante des secondes. Restent sous nos oreillers l’œillette fanée de nos clins d’œils, l’oreillette d’un poème déshabillé sur un coin de ma peau, des porteurs d’aube au gré de nos crépuscules vendeurs d’eau à nos larmes asséchées.
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