Prière de lune.
Se noient les rumeurs estivales tant résonne la larme automnale ... ô ! Maussades feuilles mortes, aveugle et sourd à perte de vue l'hiver brame. J’ai effacé le miroir, ne tombe pas ma môme. Trébuche la neige sur le parvis de décembre … Tu es si légère que la bise t’entraîne … Glissent tes mitaines, pleurs d’hirondelle je relis ta prunelle. Tout là-bas garrigue et Beaujolais y valse libertin ton jupon froissé. S’encorolle le mois de mai aumône prénuptiale égayant l’attelage de novembre, là où Phébus s’apprit à voler sous l’aile de Pégase. Les émiettés au cœur cendré prélude d’une valse à quatre temps où glisse galopin le temps … Galets de misère ont écorché tes pieds des sanglots va-nu-pieds. Tresse la colombe un vol d’oies sauvages, en son plumage alpage nos lèvres givrées. De nos paupières balancelle aux quatre vents chaloupent nos cils au firmament. Eh gamine ! Notre bohème bohémienne … Sur ce bout de trottoir petit vaurien se décolore le myosotis et se craquèle la porcelaine. Un larmoiement de bergère, mirador, dors Mira l’été indien est ton gardien où se courroucent les feuilles rousses.
Tout au long de ce texte vous trouverez les expatriés de mon dictionnaire, cherchez-les et dîtes-moi si vous les aimez.
Petit café orphelin sous l'éveil d'un matin.
Rachel Désir
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