Prométhée.
Plongeant sous la lune,
au mouron d'une dune
mon pas s'enlise,
pâle horizon sans nom,
môle à tréfonds.
Ma prunelle encore océane
mais l’hiver la damne.
L'éther se brise,
le soleil longiligne
couché sur la vigne,
lange des quatre saisons.
Mon cœur bordé de compassion,
nos pouls à l’unisson,
oraison
et pourtant doute le temps
promeneur sous le firmament.
Flânerie de cheveux blancs
ma mémoire au fil du vent,
un carrousel aigri
sous l’orgue de barbarie.
Les caresses d’un nain
d’un revers de main,
effleurant le satin
la tendresse d’un colosse,
logeuse d’ivresse,
la fièvre au bord de mes reins
et pourtant souvent
mes hanches paresseuses
osent la valse dormeuse
et être porteuse d’un non.
Nos mille et une nuits en songe,
où t’en vas-tu mon ange ?
Capeline sous la bruine,
frisson d’une pèlerine
le requiem de nos draps,
une villa sous le lilas las.
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