Quand s’étreint l’ouragan, s’apaise la belle …
Sur la plage abandonnée, quelques notes de sable salées, la mer avortée y délaisse ses coquillages, enfant trop gâtée d’une mère agitée, s’évanouit sa robe de satin bleuté. Les déferlantes d’un cœur noyé, les songes d’un été s’agenouillent prieur sur le salin de tes yeux ensablés. Des cils papillonnent éperdus sous l’éther cendré, des ailes grisées d’azuré blessé sous l’azuré étouffé. S’essouffle le chant des marins dans la paume de ta main, toi la sirène aux cheveux champ de blés, tant de glaives ont été levés sur l’humus de ta glèbe, mutinerie de troupes agglutinées sous tes courbes religieuses enjôleuses. Et sur la rive engouffrée d’un été indien survivent une étiquette de vieux rhum, un pyjama un peu rétro d’un loup de mer, qu’enfouit une main sous le sablon. L’albatros a piétiné longtemps de ses pattes engluées le sol trop humide d’un marais salant mais d’un envol de goéland argenté a quitté le port de ta peau. Et ricanent les mouettes, l’azurent un après baie des naufragés, colombes enivrées …
* Azuré est un nom vernaculaire ambigu en français, pouvant désigner plusieurs espèces différentes de petits papillons à nuances bleutées parmi les Lycaenidae et principalement dans la sous-famille des Polyommatinae. Ils sont parfois appelés aussi « argus » ou autre. Ils doivent leur nom à leurs nuances couleur d'azur, un bleu ciel, alors que les « cuivrés » ont des nuances plus rousses. Les femelles présentent souvent des couleurs plus éteintes ou brunes.
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 29 autres membres