Résilience.
Un piano bar, une drôle d’histoire, un travelo s’exhibe, un vieux trousseau dans sa mémoire. Une femme aux bas noirs au coin du comptoir le regarde … Il a ce regard négligé d’enfant de trottoir. Ses mains glissent machinales sur le clavier, une intimité inavouée du bout des doigts dièses de quartier où la vie s’endort au petit matin. Un plissement de lèvres son ciné un interminable noir et blanc où l’indésirable s’habille d’un ange blond. La dame aux bas résille les jambes entrecroisées sur le tabouret, la prunelle entremêlée de ces orages d’été et de ces soirs d’hiver le dévisage, son verre de gin à la main, un tremblement au coin de sa bouche elle songe à cet accouchement sous x, à ce môme … Á cette gosse les bras en croix sous le chuchotement de draps déchirés, une tache rouge sur une paillasse pour toute paternité. Un peu de poussière dans ses idées, lumière tamisée, un grain de beauté passeur de cernes, un rouge à lèvres bailleur de métro, la chair de poule charme de paupières. Un harpail autour de son piano le jeune loup dans son ghetto le sanglot au trémolo pianote en controverse, jazzman un peu de rêve touche blanche, une larme de blues touche noire …
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