Tiédeur d’un automne.
Laisse couler sur ta peau
le verbe des années.
Mes mots
tels des cadavres
au creux de tes reins
rêvent ivres,
jonchent tes courbes,
se meurent au petit matin
dans le nid de tes seins.
Un filet de rêve
caresse ton corps,
fantôme adultère
dans le royaume
de l’ombre.
Une horde de loups
rode encore,
renifle
ton odeur profonde.
Moi le savant fou
j’inonde illettré
les sillages
d’un âge sage
où les graines du temps
m’offrent en partage
la tendre besace
de tes printemps.
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